samedi 27 mars 2021

Helvète underground, ou les dessous du couteau suisse

Contribution de Hong Kong Fou-Fou

 

 


- Ah bah écoutez, il faut la dévisser. Je vais chercher les outils.

 - Vous n'avez pas de couteau suisse ?

- Non, je n'ai pas de couteau suisse, excusez-moi hein...

- Oh ne le prenez pas mal, Pierre, hein, je dis ça... C'est quand même très pratique !

Madame Musquin a bien raison (et l'élève Moinet aussi, qui m'a suggéré de commencer cet article par cet extrait du "Père Noël est une ordure") : un vrai chic type se doit de posséder un couteau suisse. Et ne me racontez pas que devenir un chic type n'est pas votre but ultime dans l'existence. Tsss tsss, pas d'histoire !

Ben si, justement : nous sommes à la fin des années 1880. Aux Etats-Unis, des colons se précipitent vers des parcelles de terre de l'Oklahoma, pour en devenir propriétaires, selon la règle du "Premier arrivé, premier servi" (règle qui ne s'appliquait pas aux Indiens, je vous rassure). Au Japon, Fusajirō Yamauchi crée la société Nintendo et commercialise des cartes à jouer. En Angleterre, les sieurs Hammond et Newlove (nom prédestiné...) sont arrêtés pour avoir ouvert une maison close destinée aux homosexuels.

Pendant ce temps, l'armée suisse, qui comme d'habitude se préoccupe de ce qui se passe dans le Monde comme de sa première tablette de chocolat, décide d'équiper ses soldats d'un nouveau couteau de poche, qui doit leur servir à manger et à démonter leur fusil d'ordonnance. D'autres outils sont inclus : une lame, un ouvre-boîte, un tournevis plat, un poinçon (nommé Wanda) et une scie.

Les 15000 premiers couteaux sont fournis en 1891 par la firme allemande Wester & Co mais rapidement le Suisse Karl Elsener prend le relais. Ce dernier développe un modèle plus léger, doté en plus d'un tire-bouchon, destiné aux officiers (eh bien oui, ne dissimulons pas cette effroyable vérité : le simple troufion n'avait pas de tire-bouchon à son couteau, le gradé, oui. Des rumeurs courent comme quoi le bidasse lambda devait également se contenter pour son quatre-heures d'un fromage sbrinz de 18 mois d'affinage alors que le galonné se délectait d'un 22 mois d'âge. Mais voilà que je fais comme le fantassin qui marche sur une mine : je me disperse. Reprenons). En 1897, Elsener dépose un brevet sur le "couteau d'officier suisse et de sports" (il n'est pas précisé si le débouchage de bouteille de vin et le levage de coude subséquent étaient considérés comme un sport). Il baptise le couteau du nom de sa mère, Victoria, et comme, à partir de 1921, lames et outils étaient fabriqués en acier inoxydable, la marque devient Victorinox (non Moinet, pas Nintendo, tu ne suis pas, tu me feras dix lignes).

La popularité du couteau de poche explose vraiment à la fin de la Seconde guerre mondiale, quand les G.I. américains rentrent au pays. Ils laissent en Europe plein de petits bâtards mais emmènent dans leur poche le fameux canif, comme dirait Milton. Le nom officiel de l'objet, Schweizer Offiziersmesser, a un peu de mal à sortir de leur bouche remplie de chewing-gum, alors ils le rebaptisent Swiss Army Knife, SAK pour les intimes et les feignants. Et ça tombe bien, puisque, au fil des années et des déclinaisons, l'utilisateur aura plus d'un tour dans son SAK (oui, bon, ça va, il est tard, je veux finir cet article et partir me coucher, forcément la qualité des jeux de mots va s'en ressentir) : les modèles successifs sont ainsi dotés d'une paire de ciseaux, d'un cure-dent, d'une loupe, d'un stylo, voire d'un pointeur laser ou d'une clef USB pour les plus récents. En 2007, une version extrême est fabriquée, comprenant 87 outils pour 141 fonctions, pour un prix de... 9000 dollars, ce qui inclut sans doute le camion pour le transporter.

 

Le couteau suisse est évidemment associé aux explorateurs, aux joyeux campeurs, aux scouts, aux marins. Le témoignage de l'alpiniste anglais Chris Bonington, 86 ans (Papy Bonington ?), est édifiant. Voici ce qu'il écrit à la société Victorinox après une expédition victorieuse en 1970 : "Votre aide nous a permis d'escalader l'Annapurna, la paroi la plus raide de l'Himalaya. Les couteaux suisses nous ont permis de couper les ongles des mains et des pieds à haute altitude, et de bricoler nos bonbonnes à oxygène. Je crois bien que nous avons utilisé toutes les lames, à part l'écailleur à poissons. En effet, nous n'avons rencontré que très peu de poissons dans la paroi sud de l'Annapurna." Mais la Nature sauvage et majestueuse (j'ai piqué ça dans un vieux Géo) n'est pas le seul terrain de jeu du vaillant petit couteau. Ainsi, en novembre 1978, la Nasa a commandé à Victorinox 50 pièces de son modèle #5044 Mastercraftsman, destiné à compléter l’équipement de ses astronautes. Equipement léger puisque qu’il ne comprenait que les éléments suivants : une paire de lunettes de soleil, des ciseaux chirurgicaux, une montre Omega Speedmaster, un masque pour dormir ainsi que des boules Quies. Exactement ce que j'emporte pour partir en weekend, les ciseaux chirurgicaux en moins (rassurée, ma chérie ?) Plusieurs anecdotes permettent d'apprécier le bien-fondé de la décision de l'agence spatiale US. Un astronaute a pu ainsi débloquer avec son SAK une trappe qui empêchait d'arrimer la navette Atlantis à la station russe Mir, un autre a pu effectuer une réparation qu'il n'arrivait pas à réaliser avec les outils prévus pour, permettant d'éviter l'échec de la mission et la perte de quelques centaines de millions de brouzoufs.

Personnellement, il ne se passe pas une journée sans que j'utilise mon couteau suisse. Parole. Bon, des fois, je triche un peu pour donner raison à ma théorie. Ce midi, par exemple, j'ai découpé le roastbeef avec la petite lame, on a mangé froid. Mais les applications dans notre quotidien sont innombrables. Imaginez : vous avez un rendez-vous galant, vous êtes peigné, parfumé, endimanché. Dans le miroir de l'ascenseur qui vous conduit chez la belle, vous remarquez que quelques poils dépassent de votre narine gauche. Hop, vous sortez les ciseaux de votre couteau suisse et de quelques clac-clac précis redonnez à votre visage la perfection qui le caractérise. Même chose si un brin de basilic échappé de la focaccia au pesto du déjeuner s'est coincé entre deux dents. Tel un toréador avec sa banderille, vous le chasserez grâce au cure-dent. En plus, en cas de panne et contrairement à Pierre Mortez, vous pourrez réparer le vil élévateur et éviter de passer la soirée en tête-à-tête avec votre bouquet de fleurs.

Mon utilisation préférée, c'est d'enlever le cellophane qui protège un vinyl. La petite lame semble avoir été faite pour ça, elle s'insère parfaitement dans la pochette sans risquer de l'abimer. Dernier en date : l'album des Spitfires, que je vous conseille vivement (merci Wally !)

Aujourd'hui, ce petit objet de 91 mm de long (la fameuse précision suisse), souvent rouge et orné de la croix fédérale, est devenu une icône, il figure au Museum of Modern Art de New York. Il a même inspiré un personnage de comics, la Swiss Army Woman, une championne de ski victime d'une grave chute qu'un Oscar Goldman helvète décide de reconstruire, en la munissant d'une jambe multifonctions. Vu l'illustration ci-contre, elle doit filer pas mal de paires de collants... En tout cas, elle a eu droit au tire-bouchon, elle !
 

Mais pour moi, le couteau suisse, c'est plus qu'un concentré design d'ingéniosité. C'est un symbole. Avant, un père offrait à son fils un couteau au cours d'une cérémonie initiatique qui se terminait souvent par cette incantation : "Essaie de ne pas te couper avec..." Aujourd'hui, il lui paye son premier abonnement de smartphone. "O tempora ! O mores !" comme dirait Triple-Patte. Moi, j'ai offert un couteau suisse à deux chouettes petits gars, dont mon fiston évidemment, et pour moi c'est un acte important, même si ça peut en faire ricaner certains.

Avant que l'on se sépare, réfléchissez : en cas d'attaque de zombies - et ne dites pas que ça n'arrivera jamais. Je m'étais juré de ne pas parler de cette putain de pandémie à la con dans Fury Magazine mais tant pis... Il y a un an, si on vous avait dit que vous vous laveriez les mains 72 fois par jour avec un truc bien pégueux et que votre si charmant voisin deviendrait un cas contact potentiellement mortel, vous n'y aurez pas cru, hein ? Eh bien les zombies, c'est pareil -, en cas d'attaque de zombies, donc, qui survivra ? Le crétin avec son Iphone dernier cri (comme celui qu'il poussera quand un mort-vivant sanguinolent lui arrachera la carotide), ou le lecteur de Fury Magazine qui aura suivi mon conseil et pourra se frayer un passage dans la masse compacte et affamée à coups de scie, ou de pince à épiler pour les plus joueurs ?

Parce qu'être un chic type, c'est bien. Etre un chic type en vie, c'est mieux.

jeudi 18 mars 2021

Bon tempo pour vos tympans - Mars 2021

Ce n'est pas une défaillance de votre téléviseur, n'essayez donc pas de régler l'image. Nous avons le contrôle total de l'émission. Contrôle du balayage horizontal, contrôle du balayage vertical. Nous pouvons aussi bien vous donner une image floue, qu'une image pure comme le cristal. Pour l'heure qui vient, installez-vous tranquillement. Nous contrôlerons tout ce que vous verrez et entendrez. Vous allez vivre une grande aventure et faire l'expérience du mystère avec... le retour de Fury Magazine !

Oui, lecteur fidèle mais exigeant ! Depuis 2017, Fury Magazine était en sommeil. L'élève Moinet avait bien écrit un article en 2018, un autre en 2019, mais comme il les rédigeait sur son lieu de travail, il avait dû cesser : il avait reçu des menaces, on n'aime pas trop le zèle dans la fonction publique.

Bref, fini de jouer les Hibernatus, nous rouvrons la boutique, et avec la tête de gondole de Fury Magazine : la sélection musicale. La première depuis... décembre 2015 (les Beach Boys devaient être en tête du hit-parade...) Qui a dit : au-delà du réel ?


Contribution de Hong Kong Fou-Fou



Pour cette première sélection musicale de la nouvelle ère de Fury Magazine, j'ai choisi un thème : le (plus ou moins) jeune (plus ou moins) chevelu.
Dan Lyons : Biarritz
Volume capillaire : 5/10 - Jeunesse : 6/10
Magnifique chanson qui vous mettra dans un état de délicieuse mélancolie. Vaut le coup d'être écoutée rien que pour la façon dont le chanteur prononce "Maisonette" et la chanteuse susurre "Je t'aime chaque jour". Mais je suppose qu'elle ne s'adresse pas à moi. Pour la petite histoire, Dan Lyons a appartenu à la Fat White Family. Pas vraiment le même genre. En tout cas, son album est un parfait assemblage de titres qui, heu... vous mettront dans un état de délicieuse mélancolie (pardon pour la répétition, c'est la reprise...)
 
The Mariners : There before time
Volume capillaire : 6/10 - Jeunesse : 6/10
Quand l'homme du Picardie rencontre les Beatles, ça donne les Mariners... Comme quand Bryan Ferry rencontre un pouet-pouet Astérix, ça donne l'élève Moinet... Une musique fraîche et vivifiante comme les embruns (à 4%).


Gerry Cinnamon : Discoland
Volume capillaire : 5/10 (mais +1 pour la casquette) - Jeunesse : 7/10
Cet Ecossais débarque tout seul avec sa guitare et il te met en transe le public torse poil du TRNSMT Festival. Même à Ibiza, on n'a jamais vu ça. 
 
 
Dylan John Thomas : Problems
Volume capillaire : 10/10 - Jeunesse : 9/10
On reste à Glasgow avec un gamin qui roule les "r" mais pas les mécaniques. Comme quoi la musique n'a pas besoin d'être sophisitiquée pour mettre dans le mille.
 

Supersonic Boy : Little Gregory
Volume capillaire : 10/10 - Jeunesse : 10/10
Bon, lui c'est mon fils, et moi je suis pied-noir. Donc, si tu n'aimes pas, je te tranche les oreilles avec une lime à ongles et je te les fais bouffer après les avoir faites bouillir dans du vitriol... Et si tu n'aimes pas la vidéo, j'en connais une qui t'arrache les yeux et te les enfonces dans les narines... Alors, honnêtement, tu trouves ça comment ?
 

Bourvil : Le petit bal perdu
Volume capillaire : 01/10 - Jeunesse : Heu.../10
Vous allez vous moquer de moi mais ce n'est pas grave. J'adore cette chanson, j'ai les larmes aux yeux chaque fois que je l'écoute. Et le fait que, depuis un an, on ne puisse plus aller danser ou voir des concerts n'arrange évidemment pas les choses.
 


Contribution de Oddjob


Sélection musicale ou plutôt séquence du spectateur…

Lalo Schifrin – Les Félins BOF 1964

Alors que René Clément avait choisi la lumière aveuglante et chaude pour Plein Soleil, ici c’est le noir et blanc claustrophobique mais sensuel qui prévaut. Et Schifrin, dont c’est seulement la deuxième composition pour le cinéma, de concocter avec brio la partition d’un jeu pervers initié par deux belles Américaines (Jane Fonda et Lola Albright) manipulant un amant en cavale (Alain Delon). Un chef d’œuvre du huis-clos labyrinthique !

Michel Magne – Compartiments Tueurs BOF 1965

Après avoir été assistant réalisateur de René Clément sur Les Félins, Costa-Gavras s’attaque à son premier film et signe un très bon polar stylisé, non dénué d’un certain humour noir. Ce qui permet à Michel Magne d’offrir une bande son électrique : guitares, clavecin et violons montés à ébullition ! Et Magne ne sera pas en reste en cette année 1965 puisqu’il composera, entre autres, les BO de Merveilleuse Angélique, Fantômas se Déchaîne, Par un Beau Matin d’Eté ou encore Furia à Bahia pour OSS117 !


Jimmy Smith – La Métamorphose des Cloportes BOF 1965

Grand classique du polar à la française, écrit par le trio "parisien" Boudard, Simonin, Audiard, réalisé par le sous-estimé Garnier-Deferre et surtout produit par la Fox de Darryl Zanuck. Les dollars aidant, Jimmy Smith fut engagé pour la musique, bouclée en deux jours et deux nuits !


François de Roubaix – Dernier Domicile Connu BOF 1970

Ecrite la même année que son autre chef d’œuvre, L’Homme-Orchestre, la mélodie classico-pop de de Roubaix souligne parfaitement la tristesse de ce polar sec et implacable de José Giovanni, dans un Paris en plein modernisme pompidolien.


Philippe Sarde et Stan Getz – Mort d’Un Pourri BOF 1977

A distribution haut de gamme (Delon, Ronet, Darc, Audran, Muti, Kinski, Aumont, Ceccaldi…), bande originale au diapason… Philippe Sarde et Stan Getz au saxophone. Et l’enregistrement sera l’un des plus chers de l’histoire de la musique de film. Mais comme le dira son réalisateur Georges Lautner : "Le timbre de Stan Getz, c’est un voile de nostalgie sur le regard d’Alain Delon."


Contribution de l'élève Moinet

   
 
Tout le monde le sait, le meilleur album du monde de l’univers (y compris l’URSS) est Here comes the warm jets (avec le premier du Velvet Underground). Quelque part, un beatnik reprend l’inreprenable chanson-titre au son des priorités à droite. Héro d’un jour, avant de retrouver son lit en carton à défaut d’en faire un et d’aller pointer aux alcooliques éponymes. A vot’ santé jeune homme. 
 

La preuve par neuf, dix en l’occurrence, ben oui, c’est la dernière du plus grand album de monde (avec Hunky Dory de David Bowie). Enophile un jour, Enophile…


Avec son look de prof de math de troisième cycle à la ramasse, c’était pas gagné pour l’ancien King Crimson. Le revoilà, at home, en plein confinement, après son opération de la cataracte à reprendre Gibson et accords de Heroes pour une leçon particulière à…Toyah Wilcox, la Siouxsie des supermarchés New Wave. Teintée et botoxée comme aux plus beaux jours. Ne manque plus que Brian Eno, l’auteur de plus grand disque du monde (avec Transformer de Lou Reed), à court d’attestation sans doute. Une chose est sûre, nous vivons une époque formidable !


Le plus grand solo (3’ montre Kelton en main), de la plus grande chanson du plus grand album du monde (avec Forever changes de Love) est de….de… Bon, j’ai plus qu’à changer de métier. A quelle heure le centre de réinsertion par le travail ferme-t-il ?  


Le Hunky Dory du XXIe siècle. Plus grand album du monde (avec Here comes the warm jets). Caleb Landry Jones, musicien, chanteur, compositeur, acteur, tombeur… Je crois que nous ne sommes pas tous égaux devant l’éternel. 

 

Contribution de Wally Gator

 

J’étais tout morose, désœuvré… Un masque pandouillait accroché à une de mes oreilles et je m’en fichais. Mon téléphone se met alors à vibrer. Mon œil brilla, cette vibration, je la connais bien, c’est celle du patron ! HKFF lui-même ! Il nous demande de rempiler, le monde a besoin de nous ! Donc, monde moderne, nous voici à nouveau ! Tu auras les Sparks, certes, car Moinet est toujours là, mais tu auras aussi tout le reste, de la musique de qualité, sélectionnée par des rédacteurs de qualité !

Liam Gallagher – One of us

Je ne me voyais pas revenir ici sans commencer par le boss. Quoi dire ici ? C’est tout simplement génial. 


Blue Man Group ft. Venus Hum – I feel love

Si vous ne connaissez pas ces drôles de types, précipitez-vous. De véritables ovnis, des princes de la cover. Et alors, quand ils invitent une fille qui ne boude pas son plaisir d’être sur scène, cela donne un parfait mélange, en proportions stœchiométriques !  

 

The Kanets – Chelsy and John

Deux p’tits jeunes de chez nous qui n’en veulent. A surveiller de près.

 

Mogwai – Midnight Flit

Les Ecossais de Mogwai reviennent avec un nouvel album. Ils sont classés dans le "post-rock"… Quelqu’un peut me dire ce que cela veut dire ? Pour ma part, je les considère comme les maîtres du morceau instrumental.


Cucumber – Illogique

J’aime bien Cucumber mais je n’aime pas les concombres. Et ce n’est pas illogique, n’en déplaise à M. Spock. Quoi ? J’ai déjà cité ce morceau en 2014 ? Bah… Il parait que nous sommes l’arrière garde du futur ou l’avant-garde du passé… Je ne sais plus.