mercredi 8 avril 2015

Un nouveau rabâchage sur George Best, encore plus laborieux, confus et abscons

Par l'élève Moinet



Deuxième partie : George Best, le cinquième Beatles ou le cinquième Kinks ?

Ah les idées reçues. Les hommes ne sont pas fidèles, les femmes sont un tout petit peu pénibles (la personne qui me l’a dit n’a pas employé exactement les mêmes termes), Stéphane Guillon est drôle, Yannick Noah est un chanteur engagé, Eric et Ramzy font du cinéma et un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. Plus grave encore, certains pensent qu’ I fought the law a été écrit par les Clash et encore plus grave encore que George Best était le cinquième Beatles. Les pauvres gens… Bien que nous n’en ayons jamais parlé ici, tout le monde sait que si le cinquième Beatles s’appelait Best, il se prénommait  Pete. Premier batteur officiel du groupe, avant d’être accusé par George Martin de n’être pas à la hauteur et d’être viré comme un malpropre par Brian Epstein. Un comble, lorsqu’on porte un tel patronyme. Alors un Best peut-il en cacher un autre ? Ben non. "J'ai connu Miss Canada, puis Miss U.K, puis Miss Monde. Ma vie finalement a été assez monotone." Allez, deux pour le prix d’une : "On dit que je suis sorti avec sept Miss Monde. Ce n'est pas vrai, il n'y en avait que quatre. Pour les trois autres, je ne suis pas allé au rendez-vous." Beatles, vous avez dit Beatles ?
Fin de première mi-temps.
  

Voilà maintenant Ray Davis qui a 70 ans, les souvenirs bien en place quand on lui demande s’il aimait ce joueur, lui qui à l’âge de 15 ans a essayé d’être footballeur, comme tout rocker anglais des Sixties qui se respecte. Que seraient devenu Watford et Arsenal, s’il avait réussi son coup, avec un songwriter en attaque ? 50 ans après, on ne sait toujours pas, même si Elton John, Sir Elton John pardon, y est arrivé par des moyens détournés. Mais nous parlions de songwriters… Revenons à la question Minitel du jour : "On a failli faire un disque ensemble. George voulait être une pop star" se rappelle le chanteur. "En 1965 ou 1966, j’ai écrit une chanson pour lui, appelée, il me semble, Little man in little box, à propos d’un type qui passe à la télé. Mais il ne l’a jamais enregistrée parce que le manager de Manchester United a refusé. Matt Busby a dit : Mon gars est un footballeur, je ne veux pas qu’il soit perverti par la musique". Ah mais. Un peu plus bas, le journaliste de lui demander qui serait le cinquième Kinks, sachant que George Best était surnommé le cinquième Beatles. En voici donc la réponse. S’il répond Best, nous allons pouvoir passer à autre chose, s’il ne répond pas Best vous avez perdu 3 minutes de votre vie… La voilà donc : "Geoff Hurst !" Raté. "C’est la combinaison gagnante. En 66, quand l’Angleterre a gagné la Coupe du Monde, l’équipe écoutait les Kinks, on était numéro 1 avec Sunny Afternoon, on venait de déloger les Beatles. Toutes les étoiles étaient alignées". Mince, c’était trop beau. Euh… toutes les étoiles ? Ben, non. George était Irlandais du Nord et pas Anglais. Bad luck. Pour lui et pour nous.
Fin de seconde mi-temps.
 

Les Beatles, les Kinks… et si, oui et si, George Best, mauvais penchants obligent, n’était-il pas le sixième Rolling Stones après tout ? Pas de Pete, pas de Geoff à l’horizon, de l’alcool, des filles, de l’énergie… Ben voilà, il suffisait de réfléchir un peu. Petit problème, Mary Caroll pleure. Mary Caroll pleure ? Oui, Mary Caroll pleure. Pas en nous lisant, mais à l’enterrement de George Best : "Il était magnifique. Il ne sait pas qui je suis. Je suis mariée depuis trente ans, mais j'ai toujours dit à mon homme que si George était venu frapper à notre porte et m'avait dit "Caroll, j'ai besoin de toi", je serais partie avec lui." Elle ajoute : "Je ne suis pas Miss Monde". Puis soupire : "Lui était un bel homme. Un homme." Le sien, à ses côtés. Pour le meilleur le temps d'un week-end", rajoute l’envoyé spécial de Libération, le 3 décembre 2005 à Belfast. Caroll, les Rolling Stones, tout se tient... Pourtant, rappelez-vous le célèbre : "Laisseriez-vous votre fille sortir avec un Rolling Stones" ? Cri du cœur paternel des bourgeois old fashion effarouchés. Les petites filles ont aujourd’hui bien grandi, comme Mary Caroll, et n’ont plus de permission à demander à papa. Pourtant m’est d’avis qu’il les aurait toutes, mais alors là toutes, laissées sortir avec George Best s’il était venu, 40 ans plus tôt, taper à la porte pour leur demander. Peut-être même sa femme aussi. Mince, si c’est pas une preuve, ça. Encore raté.
Fin de la première prolongation.


Bon ,il se fait tard et il faut plier le match. De toutes manières, c’est bien connu, George Best se prenait pour le James Bond du foot. Dans "Opération tonnerre" (de Best) comme on dit en français, sans doute. Oui, suffisait vraiment de réfléchir un peu. Content d’avoir fait avancer la science.
Fin du temps réglementaire.
 
Pour la route, le "I fought the law" suscité, le genre de morceau qui vous rentre dans la tête et n’en ressort jamais, a été chanté par Bobby Fuller, qui l’a lui-même repris d’un groupe appelé les Crickets m’a-t-on dit. La reprise  reprise, quoi. Bobby Fuller qui contrairement à George Best pour qui c’était filles et alcool et notre patron pour qui c’est  paysage de montagne et poisson grillé, avait deux grandes passions dans la vie : le LSD et les putes. Mal lui en prit. On retrouva le one hit wonder rempli d’essence, comme un vulgaire réservoir un jour de weekend, sur le siège de la voiture de maman, un soir d’été 66. Il avait 23 ans. Quelques temps avant, il avait eu le temps de glisser ce péremptoire mais judicieux  "Ce que je fais ? C'est la même musique que les Beatles essaient de jouer, mais sans y arriver." D’ailleurs Bobby Fuller était en fin de compte lui aussi accompagné d’un groupe : "The Bobby Fuller Four". Comme les Fab. Bien pratique quand on fait de la musique. Et si Best était le… Ah, non, ça ne va pas recommencer.
Fin des pénos.

https://youtu.be/zAprgEphm3A

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