Restrictions budgétaires
obligent, cette année un et un soir au Tinals et non pas deux et encore moins
trois, pour votre serviteur de service en compagnie de son "professeur FouFou"
de patron (Fury Magazine, quel nom mes aïeuls !), le samedi en
l’occurrence pour faire comme tout le monde. Pas de Make Up, donc, pas de Slaves,
de Black Angels ni de King Gizzard, mais être un homme c’est faire des choix et
s’y tenir.
A ce propos, pas de "Equipe
de foot" non plus pour ne pas commencer par le commencement. Le concert
sous 35° à l’ombre devant ressembler au quart de finale de notre équipe
(nationale) de foot une après-midi de juillet 86 à Guadalajara. De plus, la
perspective d’attendre 3 heures aurait
fait ressembler (désolé pour la répétition) la suite à la traversée du désert
de notre équipe (nationale) jusqu’en 96.
Wikipédia appelle ça "les années de transition" (Pfff, j’t’en
foutrais !) La suite, donc ?
La suite ? Mon âge me joue des tours… Bon sang mais c’était bien
sûr ! Echo and the Bunnymen !
Ou si vous le voulez Ian Mc Culloch et Will Sergeant toujours aussi copains (!). Le Liverpoolien (je sais pas si c’est comme
ça qu’on dit) assure et enchaîne les standards malgré la chaleur et son
inséparable veste capuchée. 2 shoots de serviettes et 6 de whisky and milk (3
et 3) plus tard et le tour est joué. Si je devais accorder une note, 0 étant la
plus basse et 20 la plus élevée, j’opterais allégrement pour un 14. Le temps
d’aller boire un coup, place à Jack Bugg, bon élève de la scène anglo/folk/indé (je sais pas si ça existe). Appliqué, peut
mieux faire. Mais c’est déjà pas mal. Le public, frustré de solos de guitare
depuis les années 70 n’en rate pas un et applaudit à l’occas. Léger coup d’œil
aux Peacers, super groupe folk/pop de série B qui me fait penser qu’il est
temps d’aller peacer, euh pisser (désolé). Et d’aller manger. (Nouvelle) queue
interminable au food truck mais le dieu du timing est avec nous. Début de
Primal Sream sandwiché coca-colé. Moi, pas eux. Concert minimal, pas de
guitar-hero, pas de choristes, mais Bobby Gillespie. Un des derniers survivants
d’une espèce en voie de disparition : la rock star. Fatigué, yeux de plus
en plus bridés, mais là et bien là. (Jeudi à Paris, vendredi à Barcelone). Oui
messieurs-dames, je pourrai dire moi aussi que j’ai vu Primal Scream. 20 ans de
frustration balayée d’un coup, ça n’a pas de prix. Détail poilant, sur du "Stop the violence" le chanteur des ineffables et tout en (50)
nuances des Grys Grys voit rouge et balance son poing sur le nez d’un infortuné
je ne sais pas quoi, j’étais mal placé. Permettez-moi de vous tutoyer pour
l’occas, mais tu le crois ça ? Que l’outragé se manifeste nous sommes
prêts à organiser une quête conséquente (nous sommes peu mais très riches) pour
lui faire retrouver son honneur perdu. Bref, fin du fait divers d’été et du
concert, sans oublier une mention particulière pour les boots à paillettes de
la bassiste. Simone !...
Minuit ! Il est temps de
prendre les choses en main. Avec la
droite pour faire signe d’y aller et la gauche pour indiquer où. Les deux au
bout de mes (deux) bras. Et vous le croyez ça, vous ? Tout le monde me
suit. Du moins presque. Ah ça ! Je sais être un meneur d’homme quand il
faut, y a pas à dire. Tout ça pour dire qu’il est temps d’aller en quatrième à
la Mosquito stage pour les hmltd. La Mosquito stage ? La Mosquito
stage ? C’est que le Tinals ressemble désormais à un vrai festival et
s’émancipe le long de la voie rapide. Les hmltd ! Les HTMLD ! Qui
sont à Londres ce que les Lemon Twigs sont à New York. J’imagine ce que la
vision de Velvet Goldmine à tarif réduit a dû être pour eux. Les fils cachés
d’Iggy (période Search and destroy) et de Bowie (période Stage) dégagent et
dégagent le stage diver impudent. Yeah ! Euh ouais ! En l’occurrence.
Retour à la case Flamingo stage difficilement contournable pour les incontournables
Thee Oh sees. Quel effet cela doit faire à ce vieux loup de mer de John Dwyer
de voir sa scène gonfler chaque année ? Le même, le même, ça peut pas être
plus, mais c’est déjà pas mal. Bizarre quand même que de constater que les deux
batteurs s’évertuent à jouer exactement la même chose, mais ah ce moment, euh,
à ce moment de la soirée qui sent la fin, je n’en suis plus à une contradiction
près.
Il est donc temps de donner une
note. Globale cette fois-ci, sans oublier que le 0 est la plus basse et le 20
la plus élevée. C’est un nouveau 14. Oui oui oui. Jusqu’à ce que "Eh
mecton, vous n’allez pas près de la gare, quoi, parce que la navette c’est toutes
les 45 minutes quoi, et que notre hôtel, il est à côté de la gare, quoi."
Le "Dum Dum Club" en personne ! Tu le crois ça ?
Excusez-moi pour cette deuxième familiarité de la soirée, mais bon… 10 minutes
plus tard la note passe allégrement à 15,5/20.
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