lundi 12 juin 2017

Un soir au TINALS 2017

Par l'élève Moinet




Restrictions budgétaires obligent, cette année un et un soir au Tinals et non pas deux et encore moins trois, pour votre serviteur de service en compagnie de son "professeur FouFou" de patron (Fury Magazine, quel nom mes aïeuls !), le samedi en l’occurrence pour faire comme tout le monde. Pas de Make Up, donc, pas de Slaves, de Black Angels ni de King Gizzard, mais être un homme c’est faire des choix et s’y tenir.

A ce propos, pas de "Equipe de foot" non plus pour ne pas commencer par le commencement. Le concert sous 35° à l’ombre devant ressembler au quart de finale de notre équipe (nationale) de foot une après-midi de juillet 86 à Guadalajara. De plus, la perspective d’attendre 3 heures  aurait fait ressembler (désolé pour la répétition) la suite à la traversée du désert de notre équipe (nationale) jusqu’en  96. Wikipédia appelle ça "les années de transition" (Pfff, j’t’en foutrais !)  La suite, donc ? La suite ? Mon âge me joue des tours… Bon sang mais c’était bien sûr !  Echo and the Bunnymen ! Ou si vous le voulez Ian Mc Culloch et Will Sergeant toujours aussi copains (!).  Le Liverpoolien (je sais pas si c’est comme ça qu’on dit) assure et enchaîne les standards malgré la chaleur et son inséparable veste capuchée. 2 shoots de serviettes et 6 de whisky and milk (3 et 3) plus tard et le tour est joué. Si je devais accorder une note, 0 étant la plus basse et 20 la plus élevée, j’opterais allégrement pour un 14. Le temps d’aller boire un coup, place à Jack Bugg, bon élève de la scène anglo/folk/indé  (je sais pas si ça existe). Appliqué, peut mieux faire. Mais c’est déjà pas mal. Le public, frustré de solos de guitare depuis les années 70 n’en rate pas un et applaudit à l’occas. Léger coup d’œil aux Peacers, super groupe folk/pop de série B qui me fait penser qu’il est temps d’aller peacer, euh pisser (désolé). Et d’aller manger. (Nouvelle) queue interminable au food truck mais le dieu du timing est avec nous. Début de Primal Sream sandwiché coca-colé. Moi, pas eux. Concert minimal, pas de guitar-hero, pas de choristes, mais Bobby Gillespie. Un des derniers survivants d’une espèce en voie de disparition : la rock star. Fatigué, yeux de plus en plus bridés, mais là et bien là. (Jeudi à Paris, vendredi à Barcelone). Oui messieurs-dames, je pourrai dire moi aussi que j’ai vu Primal Scream. 20 ans de frustration balayée d’un coup, ça n’a pas de prix. Détail poilant, sur du "Stop the violence" le chanteur des ineffables et tout en (50) nuances des Grys Grys voit rouge et balance son poing sur le nez d’un infortuné je ne sais pas quoi, j’étais mal placé. Permettez-moi de vous tutoyer pour l’occas, mais tu le crois ça ? Que l’outragé se manifeste nous sommes prêts à organiser une quête conséquente (nous sommes peu mais très riches) pour lui faire retrouver son honneur perdu. Bref, fin du fait divers d’été et du concert, sans oublier une mention particulière pour les boots à paillettes de la bassiste. Simone !... 



Minuit ! Il est temps de prendre les choses en main.  Avec la droite pour faire signe d’y aller et la gauche pour indiquer où. Les deux au bout de mes (deux) bras. Et vous le croyez ça, vous ? Tout le monde me suit. Du moins presque. Ah ça ! Je sais être un meneur d’homme quand il faut, y a pas à dire. Tout ça pour dire qu’il est temps d’aller en quatrième à la Mosquito stage pour les hmltd. La Mosquito stage ? La Mosquito stage ? C’est que le Tinals ressemble désormais à un vrai festival et s’émancipe le long de la voie rapide. Les hmltd ! Les HTMLD ! Qui sont à Londres ce que les Lemon Twigs sont à New York. J’imagine ce que la vision de Velvet Goldmine à tarif réduit a dû être pour eux. Les fils cachés d’Iggy (période Search and destroy) et de Bowie (période Stage) dégagent et dégagent le stage diver impudent. Yeah ! Euh ouais ! En l’occurrence. Retour à la case Flamingo stage difficilement contournable pour les incontournables Thee Oh sees. Quel effet cela doit faire à ce vieux loup de mer de John Dwyer de voir sa scène gonfler chaque année ? Le même, le même, ça peut pas être plus, mais c’est déjà pas mal. Bizarre quand même que de constater que les deux batteurs s’évertuent à jouer exactement la même chose, mais ah ce moment, euh, à ce moment de la soirée qui sent la fin, je n’en suis plus à une contradiction près.

Il est donc temps de donner une note. Globale cette fois-ci, sans oublier que le 0 est la plus basse et le 20 la plus élevée. C’est un nouveau 14. Oui oui oui. Jusqu’à ce que "Eh mecton, vous n’allez pas près de la gare, quoi, parce que la navette c’est toutes les 45 minutes quoi, et que notre hôtel, il est à côté de la gare, quoi." Le "Dum Dum Club" en personne ! Tu le crois ça ? Excusez-moi pour cette deuxième familiarité de la soirée, mais bon… 10 minutes plus tard la note passe allégrement à 15,5/20.

Je pose 20, je tranche 15,5… égale 5,5 euh non, 4,5 points à gagner pour faire mieux l’an prochain. Dur challenge.

 

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