Ce n'est pas une défaillance de votre téléviseur, n'essayez donc pas de régler l'image. Nous avons le contrôle total de l'émission. Contrôle du balayage horizontal, contrôle du balayage vertical. Nous pouvons aussi bien vous donner une image floue, qu'une image pure comme le cristal. Pour l'heure qui vient, installez-vous tranquillement. Nous contrôlerons tout ce que vous verrez et entendrez. Vous allez vivre une grande aventure et faire l'expérience du mystère avec... le retour de Fury Magazine !
Oui, lecteur fidèle mais exigeant ! Depuis 2017, Fury Magazine était en sommeil. L'élève Moinet avait bien écrit un article en 2018, un autre en 2019, mais comme il les rédigeait sur son lieu de travail, il avait dû cesser : il avait reçu des menaces, on n'aime pas trop le zèle dans la fonction publique.
Bref, fini de jouer les Hibernatus, nous rouvrons la boutique, et avec la tête de gondole de Fury Magazine : la sélection musicale. La première depuis... décembre 2015 (les Beach Boys devaient être en tête du hit-parade...) Qui a dit : au-delà du réel ?
Volume capillaire : 5/10 - Jeunesse : 6/10
Sélection musicale ou plutôt séquence du spectateur…
Lalo Schifrin – Les Félins BOF 1964
Alors que René Clément avait choisi la lumière aveuglante et chaude pour Plein Soleil, ici c’est le noir et blanc claustrophobique mais sensuel qui prévaut. Et Schifrin, dont c’est seulement la deuxième composition pour le cinéma, de concocter avec brio la partition d’un jeu pervers initié par deux belles Américaines (Jane Fonda et Lola Albright) manipulant un amant en cavale (Alain Delon). Un chef d’œuvre du huis-clos labyrinthique !
Michel Magne – Compartiments Tueurs BOF 1965
Après avoir été assistant réalisateur de René Clément sur Les Félins, Costa-Gavras s’attaque à son premier film et signe un très bon polar stylisé, non dénué d’un certain humour noir. Ce qui permet à Michel Magne d’offrir une bande son électrique : guitares, clavecin et violons montés à ébullition ! Et Magne ne sera pas en reste en cette année 1965 puisqu’il composera, entre autres, les BO de Merveilleuse Angélique, Fantômas se Déchaîne, Par un Beau Matin d’Eté ou encore Furia à Bahia pour OSS117 !
Jimmy Smith – La Métamorphose des Cloportes BOF 1965
Grand classique du polar à la française, écrit par le trio "parisien" Boudard, Simonin, Audiard, réalisé par le sous-estimé Garnier-Deferre et surtout produit par la Fox de Darryl Zanuck. Les dollars aidant, Jimmy Smith fut engagé pour la musique, bouclée en deux jours et deux nuits !
François de Roubaix – Dernier Domicile Connu BOF 1970
Ecrite la même année que son autre chef d’œuvre, L’Homme-Orchestre, la mélodie classico-pop de de Roubaix souligne parfaitement la tristesse de ce polar sec et implacable de José Giovanni, dans un Paris en plein modernisme pompidolien.
Philippe Sarde et Stan Getz – Mort d’Un Pourri BOF 1977
A distribution haut de gamme (Delon, Ronet, Darc, Audran, Muti, Kinski, Aumont, Ceccaldi…), bande originale au diapason… Philippe Sarde et Stan Getz au saxophone. Et l’enregistrement sera l’un des plus chers de l’histoire de la musique de film. Mais comme le dira son réalisateur Georges Lautner : "Le timbre de Stan Getz, c’est un voile de nostalgie sur le regard d’Alain Delon."
Contribution de l'élève Moinet
La preuve par neuf, dix en l’occurrence, ben oui, c’est la dernière du plus grand album de monde (avec Hunky Dory de David Bowie). Enophile un jour, Enophile…
Avec son look de prof de math de troisième cycle à la ramasse, c’était pas gagné pour l’ancien King Crimson. Le revoilà, at home, en plein confinement, après son opération de la cataracte à reprendre Gibson et accords de Heroes pour une leçon particulière à…Toyah Wilcox, la Siouxsie des supermarchés New Wave. Teintée et botoxée comme aux plus beaux jours. Ne manque plus que Brian Eno, l’auteur de plus grand disque du monde (avec Transformer de Lou Reed), à court d’attestation sans doute. Une chose est sûre, nous vivons une époque formidable !
Le plus grand solo (3’ montre Kelton en main), de la plus grande chanson du plus grand album du monde (avec Forever changes de Love) est de….de… Bon, j’ai plus qu’à changer de métier. A quelle heure le centre de réinsertion par le travail ferme-t-il ?
Le Hunky Dory du XXIe siècle. Plus grand album du monde (avec Here comes the warm jets). Caleb Landry Jones, musicien, chanteur, compositeur, acteur, tombeur… Je crois que nous ne sommes pas tous égaux devant l’éternel.
J’étais tout morose, désœuvré… Un masque pandouillait accroché à une de mes oreilles et je m’en fichais. Mon téléphone se met alors à vibrer. Mon œil brilla, cette vibration, je la connais bien, c’est celle du patron ! HKFF lui-même ! Il nous demande de rempiler, le monde a besoin de nous ! Donc, monde moderne, nous voici à nouveau ! Tu auras les Sparks, certes, car Moinet est toujours là, mais tu auras aussi tout le reste, de la musique de qualité, sélectionnée par des rédacteurs de qualité !
Liam Gallagher – One of us
Je ne me voyais pas revenir ici sans commencer par le boss. Quoi dire ici ? C’est tout simplement génial.
Blue Man Group ft. Venus Hum – I feel love
Si vous ne connaissez pas ces drôles de types, précipitez-vous. De véritables ovnis, des princes de la cover. Et alors, quand ils invitent une fille qui ne boude pas son plaisir d’être sur scène, cela donne un parfait mélange, en proportions stœchiométriques !
The Kanets – Chelsy and John
Deux p’tits jeunes de chez nous qui n’en veulent. A surveiller de près.
Mogwai – Midnight Flit
Les Ecossais de Mogwai reviennent avec un nouvel album. Ils sont classés dans le "post-rock"… Quelqu’un peut me dire ce que cela veut dire ? Pour ma part, je les considère comme les maîtres du morceau instrumental.
Cucumber – Illogique
J’aime bien Cucumber mais je n’aime pas les concombres. Et ce n’est pas illogique, n’en déplaise à M. Spock. Quoi ? J’ai déjà cité ce morceau en 2014 ? Bah… Il parait que nous sommes l’arrière garde du futur ou l’avant-garde du passé… Je ne sais plus.
Epatant ! Bath ! Sensass !
RépondreSupprimerBelle découverte pour moi...merci
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